La santé peut être un facteur déterminant dans la conduite du changement car les interférences avec le moral sont nombreuses et importantes. En effet, les recherches scientifiques démontrent de plus en plus les interactions entre l’activité psychologique et physiologique.
Comment tout cela fonctionne t-il?
Notre santé joue sur notre comportement, notre moral. Par exemple, plusieurs études ont démontré un lien fort entre le développement de personnalité colérique et hyperactive et la consommation régulière de fast food. Aussi, de multiples études montrent le lien entre moral et activité physique, telles que celle de C. Paffenberger, Lee et Leung démontrant que les risques de dépression se réduisent de 30% chez les individus ayant une dépense énergétique supérieure à 2500 kilocalories par semaine.
Voyons aussi le cas de notre microbiote intestinal. Les chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS ont découvert que lorsque le microbiote se modifie, les métabolites lipidiques diminuent dans le sang et le cerveau. Ces métabolites servant à la création de molécules essentielles au cerveau pour la formation des souvenirs, des émotions et du moral, leur baisse entraînerait l’apparition de troubles psychologiques tels que la dépression.
Si le corps joue sur le moral, alors son corollaire fonctionne aussi. Le moral, le psychique, joue sur le corps. Par exemple, comme indiqué dans l’article sur l’imagination, le cerveau confond, à un certain niveau, la réalité de ce qu’il imagine. Si le corps imagine donc qu’il n’est pas capable de se soigner, il aura alors bien plus de difficultés à recouvrer la santé.
Aussi, nous avons vu que le microbiote influence le psychisme. Son corollaire fonctionne aussi. Et pour cause, l’enquête sur le microbiote citée plus haut démontra notamment que le stress chronique avait tendance à détruire de nombreuses bactéries et déséquilibrer le microbiote intestinal.
Faisons maintenant un focus sur le stress. Le corps est fait pour pouvoir réagir à des situations stressantes exceptionnelles. Pour cela, il effectue des choix en termes d’énergie, comme mettre en sur-fonctionnement certains organes, comme le cerveau pour la concentration, et d’autres en hypofonctionnement tels que les défenses immunitaires ou la capacité digestive. Le corps libère aussi certaines hormones telles que le cortisol.
Si la situation créant le stress est temporaire, alors le corps se rééquilibre après la fin de l’épisode. Mais si ce stress continue dans le temps, nous rentrons dans une phase d’épuisement causant des problèmes de santé à de multiples égards. Pour ne citer que quelques exemples, en plus des organes en hypofonctionnement, le cortisol produit en excès causerait des inflammations chroniques. Aussi, le lien entre stress et cancer est aujourd’hui clairement établi.
Les études gynécologiques montrent aussi l’influence du stress sur les déséquilibres ovariens. D’autres facteurs psychiques semblent jouer sur le système de reproduction. En effet, de nombreuses femmes témoignent avoir eu des difficultés à tomber enceinte jusqu’à ce qu’une peur, ou un blocage inconscient du fait d’une blessure notamment, soit remonté au conscient et traité.
Le corps et l’esprit s’influencent mutuellement, et constamment. Par conséquent, lorsque les blocages se font sentir, il semblerait bien opportun d’aller enquêter du côté de la santé !
Les difficultés rencontrées
Alors que les recherches et les progrès scientifiques, notamment dans le domaine de la médecine, battent leur plein, des maladies conjecturelles à notre siècle s’accroissent.
L’alimentation non biologique, avec une qualité nutritionnelle de plus en plus pauvre, entraine une faiblesse globale de notre système biologique. L’air ambiant et l’eau pollués par des molécules chimiques toxiques pour le corps, ou encore la sédentarité, accroissent le phénomène.
Aussi, nous assistons à un accroissement du stress et de l’anxiété. Ou encore, la majorité des organismes jouant sur notre système d’idéalisation afin de soutenir la consommation et l’implication au travail, le sentiment de complétude devient de moins en moins accessible et augmentent les sensations de frustration, déception, honte, mauvaise estime de soi et mal être.
Aussi, la médecine peine actuellement à soigner ces nouvelles maladies y résultant car les symptômes et les causes sont multifactoriels et/ou demanderaient de venir apporter des changements importants dans les modes de vie. Des changement difficile à entreprendre du fait du manque de temps et des diverses intrications sociétales dans lesquelles les individus sont pris.
Arrêtons-nous un instant sur le côté multifactoriel. Là où la médecine pouvait avoir découvert qu’une bactérie posait problème, et qu’un antibiotique pouvait alors la tuer sans trop perturber le fonctionnement global du corps, aujourd’hui les choses se compliquent. Le corps est submergé d’antibiotiques: à la moindre maladie, dans les produits du quotidien qu’il ingère (les animaux étant bourrés d’antibiotiques pour amoindrir les pertes). Le système planétaire étant lié, tout ces antibiotiques finissent par se retrouver partout, jusqu’à l’eau que nous buvons.
Par conséquent, non seulement les bactéries visées prioritairement par ces antibiotiques deviennent de plus en plus résistantes à mesure qu’elles y sont exposées, mais ces antibiotiques détruisent aussi au passage d’autres bactéries essentielles à notre flore bactérienne, appelée microbiote. Cette destruction de la flore entraîne d’autres effets délétères tels que l’affaiblissement du système immunitaire ou encore l’augmentation de troubles psychiques telle que vu plus haut.
Aussi, la maladie peut, dans un certain sens, être valorisée par la société. A titre d’exemple, tel qu’analysé par le sociologue de Gaulejac dans son livre « La société malade de la gestion », la maladie, du fait d’un surmenage, est devenue une issue honorable pour un salarié comparé à une démission. Le stress est aussi devenu une normalité aux airs de compétences professionnelles à savoir « gérer ».
Les solutions, me voilà !
Si c’est votre santé physique qui influence négativement votre moral, il sera important dans le traitement de rester patient et de penser le corps de façon globale.
S’il est question d’améliorer votre santé via votre psychique, il serait important d’observer l’impact de vos pensées, de vos croyances ou de vos traumatismes sur votre corps. Vous pouvez observer, par exemple, lorsqu’une douleur chronique se déclenche, comment sont vos pensées à cet instant précis, vos émotions?
Après l’observation, vous pouvez tenter directement d’améliorer votre santé en positivant vos pensées et en vous servant de votre imagination comme ressources.
Enfin, il n’est plus à démontrer les bienfaits des techniques de détente psychique sur la santé. En effet, le corps n’est pas fait pour être autant en mode “actif”, tel qu’expliqué dans l’article sur l’énergie. Tel un lion, nous avons besoin, plusieurs fois par jour, d’être au repos, même cérébral. Un repos donc par moment crucial pour regagner en santé.